Muira Puama

Le Muira Puama a un effet aphrodisiaque (stimulant de la libido) et par action sur le système dopaminergique, stimulant de la mémoire.

L’histoire du muira puama

Le muira puama ou marapuama, Ptychopetalum olacoides, est un arbuste originaire des forêts amazoniennes du Brésil. Cet arbuste à tronc gris peut atteindre les 5 mètres de haut et appartient à la famille des Oleaceae.
Son écorce et sa racine sont employées en médecine traditionnelle dans différents pays d’Amérique latine : Brésil, Guyane, Guyana et Suriname. Les tribus autochtones d’Amazonie l’utilisent depuis fort longtemps comme aphrodisiaque naturel et comme tonique nerveux, pour traiter les troubles neuromusculaires, la grippe, les rhumatismes ainsi que les dysfonctions sexuelles. Le muira puama entre notamment dans la composition du célèbre tonique traditionnel appelé « catuama » au brésil, au même titre que le guarana et le gingembre.
La réputation de ce remède naturel a traversé l’Atlantique et s’est propagée en Europe à partir des années 1920. La plante a même été ajoutée à la pharmacopée du Royaume uni en tant que traitement de l’impuissance et de la dysenterie.
Aujourd’hui le muira puama, souvent appelé « bois bandé » bénéficie d’une certaine popularité mais fait l’objet de nombreuses confusions car cette appellation est aussi utilisée pour désigner 4 autres plantes également réputées aphrodisiaques. 

Muira Puama - Le Muira Puama a un effet aphrodisiaque (stimulant de la libido) et par action sur le système dopaminergique, stimulant de la mémoire.

Les études et analyses chimiques réalisées sur Ptychopetalum olacoides ont permis d’identifier quatorze composés incluants la N-trans-féruloyl-3,5-dihydroxyindolin-2-one, la magnoflorine, la ménispérine, la 4-coumaroylsérotonine, la moschamine, la lutéoline, la 4'-méthoxylutéoline, la 3-méthoxylutéoline, la 3,7-diméthoxylutéoline, l’acide caféique, l’acide férulique, l’acide vanillique, l’acide syringique et le ginsénoside Re. La magnoflorine et la ménispérine seraient les constituants majoritaires de l’écorce de muira puama.
La racine renferme une huile volatile contenant de l’α-pinène, de l’α-humulène, du β-pinène, du β-caryophyllène, du camphène et du camphre. Elle renferme aussi des acides gras tels que les acides uncosanoïque, tricosanoïque et pentacosanoïque ainsi que des esters d’acide gras, de la coumarine et des stérols. 

Selon l’avis de certains auteurs, les propriétés pharmacologiques du muira puama seraient encore mal connues et la plante n’aurait pas fini de dévoiler ses secrets. Voici, ci-après synthétisées, les principales propriétés supposées de Ptychopetalum olacoides :

  • Effet aphrodisiaque (stimulant de la libido) : par action sur le système dopaminergique.
  • Stimulant de la mémoire.
  • Anticholinergique.
  • Antioxydant et neuroprotecteur.
  • Antidépresseur potentiel : par action sur le système noradrénergique.
  • Effet modulateur de l’appétit : par action sur le système sérotoninergique.

L’écorce et la racine de l’arbuste sont utilisées pour préparer une décoction dans l’eau, des macérations alcooliques, de la teinture-mère, de l’extrait sec ou peuvent tout simplement être réduites en poudre. Les extraits secs et la poudre peuvent ensuite être conditionnés en gélules voire en comprimés. Le plus souvent, ces produits sont présentés en gélules ou en solution buvables.

Certains laboratoires proposent des sachets de poudre ou des copeaux d’écorces coupées en vrac pour décoction. Il convient de respecter le mode d’utilisation et la posologie préconisée par le laboratoire. Les durées d’utilisation conseillées sont généralement courtes, allant de 15 jours à 1 mois avec selon les cas la possibilité de renouveler la cure.

Les fabricants de compléments alimentaires associent parfois le « bois bandé » (muira puama) à d’autres plantes réputées toniques sur le plan sexuel ainsi qu’à des vitamines pour stimuler la libido et lutter contre la dysfonction érectile (comme par exemple la damiana, le tribulus terrestris ou encore le ginseng).
Il est possible de trouver des produits à base de « bois bandé » ayant un label bio ainsi que du « made in France » à des prix compétitifs.

Les sites marchands qui commercialisent les compléments alimentaires à base de « bois bandé » ne manquent pas de faire l’éloge de ce produit naturel et de mettre en avant son utilisation comme aphrodisiaque, toutefois, comme nous l’aborderons dans le chapitre suivant, l’état des connaissances actuelles et les données cliniques sur le sujet ne permettent pas de revendiquer une efficacité démontrée pour l’amélioration de la libido, de l’érection ou de l’endurance sexuelle.

 

Les quelques études cliniques réalisées à ce jour ne permettent pas d’élucider les modes d’actions de la plante ni même de confirmer la pertinence de son utilisation comme tonique pour la fonction sexuelle.

Les recherches conduites dans les années 1990 et 2000 apportent des résultats encourageants chez l’homme comme chez la femme mais ces études sont loin d’être irréprochables d’un point de vue méthodologique (absence de randomisation ou de groupe control, durée très courte, étude non complétée) et certaines n’ont même pas été publiées (résultats simplement présentés lors de congrès). 

Il est donc difficile d’établir de solides conclusions à partir de ces données même si elles tendent à corroborer des siècles d’usage traditionnel. Il convient donc d’être prudent et de ne pas prendre pour argent comptant toutes les allégations et tous les avis exposés sur internet surtout lorsqu’il s’agit de compléments alimentaires présentés comme capables d’améliorer les performances sexuelles.
Par ailleurs, l’usage de produits à base de Ptychopetalum olacoides pour améliorer les troubles cognitifs et la mémoire ou pour retarder les effets du vieillissement cérébral n’a pas été démontré chez l’homme. Quelques études intéressantes ont été réalisées in vivo chez les rongeurs mais impossible de transposer de tels résultats à l’homme.

Le muira puama ne présente pas de toxicité connue ou de contre-indication mais par principe de précaution et en l’absence de données suffisante, son usage est à éviter chez l’enfant et la femme enceinte ou qui allaite.

Il n’y a pas de données officielles faisant état d’éventuels effets indésirables ou interactions médicamenteuses avec la plante. Cependant, certaines sources indiquent qu’une forte dose pourrait entrainer de l’insomnie et de l’hypertension. Les études précliniques (chez le rongeur) ont rapporté des effets secondaires neurologiques comme une réduction de la locomotion et une altération de la mémoire. 
Ainsi, un avis médical de la part de votre professionnel de santé est préférable avant de démarrer une cure de muira puama si vous présentez des conditions médicales particulières.

Pour celles et ceux qui souhaitent essayer le muira puama, nous vous invitons à définir la forme la plus adaptée à vos préférences en prenant soin de comparer le dosage et le mode d’utilisation. Les gélules sont plus pratiques d’utilisation mais ne sont pas toujours faciles à avaler et certains préféreront consommer le « bois bandé » en poudre ou en décoction. Les gélules renferment généralement entre 200 et 500 mg de poudre et les fabricants de compléments alimentaires recommandent souvent des doses quotidiennes entre 1000 et 1500 mg.

Afin de sélectionner un produit de qualité, n’hésitez pas à faire quelques recherches et à comparer les différents produits qui pourraient correspondre à vos attentes, leurs prix, les avis et la réputation des marques. Si possible, choisissez un produit bénéficiant d’un label bio et « made in France » de préférence. Bien-sûr, un label bio est un avantage en termes de qualité mais il n’est pas infaillible donc il est préférable de poser un maximum de questions aux vendeurs, notamment sur le contrôle qualité, les bulletins d’analyse, la liste des ingrédients ou encore l’origine de la plante. 

Il existe un risque important de confusion avec d’autres plantes répondant au surnom de « Bois bandé » (par exemple le Richeria grandis, Parinari campestris, Roupala montana ou Faramea lourteigiana). Nous vous incitons donc à vous méfier du surnom de « Bois bandé » et à vous appuyer sur le nom scientifique de muira puama à savoir Ptychopetalum olacoides.
En cas de besoin, vous pouvez demander l’avis de votre pharmacien de manière à faciliter la prise de votre décision.

Bibliographie

  • Brunetti P, Lo Faro AF, Tini A, Busardò FP, Carlier J. Pharmacology of Herbal Sexual Enhancers: A Review of Psychiatric and Neurological Adverse Effects. Pharmaceuticals (Basel). 2020;13(10):309. Published 2020 Oct 14. doi:10.3390/ph13100309
  • Tian X, Guo S, He K, et al. Qualitative and quantitative analysis of chemical constituents of Ptychopetalum olacoides Benth. Nat Prod Res. 2018;32(3):354-357. doi:10.1080/14786419.2017.1354187
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  • Piato AL, Rizon LP, Martins BS, Nunes DS, Elisabetsky E. Antidepressant profile of Ptychopetalum olacoides Bentham (Marapuama) in mice. Phytother Res. 2009;23(4):519-524. doi:10.1002/ptr.2664

En résumé les mots clés du muira puama
Muira puama, marapuama, Ptychopetalum olacoides, bois bandé, racine, écorce, teinture, aphrodisiaque, libido, impuissance, dysfonction érectile

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