La consommation de pomélos ou Citrus paradisi comporte de nombreux bienfaits pour la santé tel que l’apport d’eau, de nutriments, notamment de vitamines et de fibres.
Le pomélo, Citrus paradisi en latin, est un agrume très connu et apprécié pour sa pulpe et son jus ayant un parfum caractéristique aux notes amères, acidulées et sucrées. Ce fruit de la famille des Rutaceae est bien souvent désigné à tort par l’appellation « pamplemousse » en raison d’un abus de langage. En effet, il est devenu habituel pour les commerçants et le grand public de nommer le Citrus paradisi « pamplemousse » en français par opposition au pomélo chinois de plus grande taille et à la chair plus épaisse (Citrus maxima), mais en vérité il faudrait faire l’inverse et parler de pomélo d’une part et de pamplemousse chinois d’autre part.
Pour ne rien arranger, cette erreur en français est aussi alimentée par une confusion qui provient de l’anglais puisque les pamplemousses sont appelés « pomelos » en anglais…
Bien que l’immense majorité des agrumes soit originaire d’Asie, le pomélo fait figure d’exception car il est apparu dans les Caraïbes suite à une hybridation entre Citrus maxima et Citrus sinensis. Le Citrus maxima (véritable pamplemousse) aurait été introduit dès la fin du XVIe siècle sur l’île de la Barbade par le Capitaine anglais Shaddock. C’est là que serait apparu spontanément le premier croisement entre Citrus maxima (pamplemousse chinois) et Citrus sinensis (l’orange douce) donnant naissance au Citrus paradisi. Par la suite, d’autres hybrides sont également apparus, notamment sur l’île de la Jamaïque. A la moitié du XVIIIe siècle, le pomélo que nous connaissons aujourd’hui était déjà répandu dans une grande partie de la Caraïbe et des Bahamas.
L’arbre mesure entre 6 et 12 mètres de haut. Il a besoin d’un ensoleillement important c’est pourquoi c’est un arbre habituel dans les Caraïbes. Il est très cultivé en Floride, au Mexique, en Afrique du Sud ou en Israël. Cet arbre peut aussi être cultivé en région méditerranéenne et notamment dans le sud de la France car les variétés les plus rustiques sont capables de supporter des températures légèrement négatives. En France, la saison de récolte des fruits se situe entre novembre et mars.
Différentes parties du fruit sont utilisées : le péricarpe (ou zeste) dont on extrait une huile essentielle (ou « essence » à proprement parler), la chair (ou albédo), le jus provenant de la pulpe et le pépin (servant à préparer l’extrait de pépin). Ce fruit peu calorique est riche en eau et contient des fibres (utiles pour le transit intestinale), des glucides, des vitamines C, B5 et B9, des caroténoïdes (bêta-carotène et lycopène), du potassium, du calcium ainsi que des bioflavonoïdes, des limonoïdes, des coumarines et des furanocoumarines.
Parmi les flavonoïdes contenus dans le pomélo, nous pouvons citer la naringine (flavonoïde majoritaire dans le pomélo), la naringénine également appelée naringinine (forme aglycone de la naringine) et l’hespéridine. Sur le plan chimique, ces trois flavonoïdes appartiennent aux flavanones. L’amertume du pomélo provient de la naringine. Ces flavanones sont surtout présentes dans l’albédo, c’est-à-dire la partie blanche sous le zeste et qui entoure la pulpe.
Ces molécules sont réputées pour leur pouvoir antioxydant et leur bienfaits potentiels chez l’homme. La biodisponibilité de la naringine est très faible et lorsqu’elle est administrée par voie orale une partie de la naringine est transformée par des enzymes en naringénine (qui bénéficie d’une meilleure biodisponibilité) juste avant d’être absorbée au niveau intestinal.
Voici synthétisées les principales propriétés biologiques attribuées au pomélo :
Outre les fruits et les jus dont l’usage est bien connu en cuisine, différents produits à base de pomélo sont commercialisés tels que l’essence (ou huile essentielle), l’extrait de pépin ainsi que des compléments alimentaires contenant de l’extrait de fruit (zeste et ou chair de Citrus paradisi).
Ces extraits de pomélo sont réputés pour leur teneur en bioflavonoïdes et leur usage est fréquent dans des formules en association avec d’autres composés antioxydants, anti-inflammatoires ou bénéfiques pour la circulation sanguine. Les compléments alimentaires contenant de l’extrait sec de pomélo sont le plus souvent proposés sous la forme de gélules tandis que les extraits de pépin sont plutôt présentés sous forme liquide.
Les fruits sont parfois utilisés en cosmétique pour réaliser des shampoings au parfum de pomélos ou dans des soins pour le cuir chevelu et les cheveux. L’huile essentielle obtenue par pressage des zestes de pomélos est souvent utilisée en application sur le cuir chevelu, notamment en cas de cheveux gras.
Attention cependant, toute essence d’agrume peut laisser des tâches sur la peau avec l’exposition au soleil donc il est préférable de l’appliquer le soir. Un autre usage habituel est de s’en servir en diffusion comme parfum d’ambiance pour créer une atmosphère aux notes fraîches et réconfortantes à la maison.
Incontournable en cuisine, la consommation de pomélos comporte de nombreux bienfaits pour la santé tel que l’apport d’eau, de nutriments, notamment de vitamines et de fibres. Ces fruits sont particulièrement recommandés chez les personnes souffrant de colopathie fonctionnelle ou dans le cadre de régime amaigrissant.
Les chercheurs se sont beaucoup intéressés aux bioflavonoïdes du pomélo, que l’on retrouve d’ailleurs dans d’autres agrumes. La naringine en particulier serait bénéfique pour le système cardiovasculaire car elle aurait la capacité d’améliorer la fonction endothéliale. Ainsi, grâce à ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, la naringine entretient la santé des cellules endothéliales et maintient la tonicité et la structure des vaisseaux sanguins.
Plus d’études cliniques sont encore nécessaires pour définir précisément tous les bienfaits associés aux bioflavonoïdes d’agrume mais les données actuelles sont déjà très encourageantes. Un petit essai clinique réalisé chez 28 patients atteints de dyslipidémie a permis de montrer une diminution significative de l’IMC, du cholestérol total et du LDL ainsi qu’une augmentation de l’adiponectine grâce à l’administration quotidienne de 450 mg de naringine.
Si anciennement les avis divergeaient concernant l’efficacité antimicrobienne de l’extrait de pépin de pamplemousse (en réalité de pomélo), aujourd’hui cet effet semble confirmé dans les publications plus récentes. L’extrait de pépin serait efficace, entre autres, contre Escherichia coli et Staphylococcus aureus.
Le pomélo en lui-même ne présente pas de toxicité connue toutefois il comporte de nombreuses contre-indications en raison du risque élevé d’interaction médicamenteuse. En effet, les furanocoumarines contenues dans le pomélo (surtout dans l’albédo) neutralisent totalement les cytochromes P450 3A4 qui sont responsables de la dégradation et de l’élimination de nombreux médicaments. Cette inhibition enzymatique peut donc entrainer un surdosage médicamenteux potentiellement toxique.
De plus, la consommation répétée sur plusieurs jours entraine des effets plus importants (c’est l’effet cumulatif). Bon nombre de molécules sont concernés par cet interaction comme certains médicaments pour le cholestérol, des immunosuppresseurs, des antiarythmiques, des anticancéreux, des anticoagulants, la dompéridone, le budésonide, la sertraline, la quétiapine ou encore la carbamazépine.
La liste n’est pas exhaustive et il convient pour éviter les risques de vérifier auprès d’un professionnel de santé l’absence d’interaction lorsque l’on prend un traitement chronique. Si vous avez le moindre doute, demandez l’avis de votre médecin ou pharmacien afin qu’il vérifie si vous pouvez consommer ou non des pomelos ou des produits qui en dérivent.
Les extraits de pomélo qui ne contiennent pas de furanocoumarines ne sont pas concernés par ces interactions médicamenteuses. Ainsi, les bioflavonoïdes du pomélo ne sont pas concernés.
Par ailleurs, le pomélo est bien entendu contre-indiqué en cas d’allergie.
Si vous envisagez de prendre un complément alimentaire contenant du pamplemousse ou du pomélo, ne vous fiez pas aux noms français ou anglais qui sont sources de confusion. Afin d’identifier correctement le fruit utilisé, référez-vous à la dénomination scientifique latine : Citrus maxima ou Citrus paradisi, en sachant que ce dernier désigne le « pomélo » mais en France, tout le monde l’appelle par erreur « pamplemousse ». Soyez très attentif à la composition du produit et aux instructions du fabricant sur le mode d’utilisation et sur les précautions d’emploi. Si vous prenez déjà un traitement, assurez-vous de l’absence d’interaction en lisant la notice et/ou en vous adressant à un professionnel de santé.
N’hésitez pas à faire des recherches complémentaires et à comparer les différents produits qui pourraient vous intéresser, en regardant notamment la liste des ingrédients, les dosages proposés, les avis en ligne et le prix unitaire. Essayez de vous faire une opinion de la qualité du produit et de son fabricant en demandant son avis à votre pharmacien.
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