Consommée dès la préhistoire pour ses qualités nutritives exceptionnelles, l’ortie jouit de propriétés médicinales reconnues depuis l’Antiquité.
Dans la famille des Urticaceae, il existe 2 sortes différentes d’ortie:
Herbacée vivace, envahissante, de 60 à 120 cm de haut, à feuilles opposées acuminées, recouvertes de poils urticants et hérissés (la pointe de ces poils durs et coniques se brise lors d'un contact et injecte les substances urticantes qui y sont contenues).
Le système racinaire est composé d’une racine pivotante qui se ramifie en radicelles fines permettant à la touffe d’ortie de s’étendre.
Consommée dès la préhistoire pour ses qualités nutritives exceptionnelles, l’ortie jouit de propriétés médicinales reconnues depuis l’Antiquité. En interne comme en externe, les feuilles avaient de multiples usages alors que la racine était utilisée en interne dans le traitement des diarrhées et de l’asthme allergique. Ce n’est qu’à partir des années 1980 que la racine est employée pour traiter les troubles prostatiques et améliorer le confort urinaire.
En 1995, une étude menée sur 2080 sujets traités avec un mélange d'extrait de racine d'ortie et d'extrait de palmier nain (Serenoa repens) a donné des résultats concluants. Deux autres études à double insu de 24 semaines vs placebo ont confirmé l’efficacité de cette même association avec des extraits normalisés de 320 mg de palmier nain et 240 mg d’ortie par jour.
De plus, l’extrait de racine d’ortie a été aussi efficace que les médicaments classiques finastéride et tamsulosine, au cours de deux essais d’une durée d’un an.
La plante entière est médicinale: ses feuilles sont riche en minéraux (plus de 20%: silicium, fer, calcium, magnésium), oligo éléments (cuivre, zinc, soufre,...), vitamines (C et B), acides aminés et polyphénols alors que sa racine contient des principes actifs spécifiques comme les lectines, polysaccharides, stérols, lignanes, céramides, acides gras et tanins.
Les métabolites secondaires de la racine d’ortie ont des propriétés pharmacologiques marquées. Les principaux flavonoïdes sont la quercétine, le kaempférol et la rutine. Ces flavonoïdes ont des vertus antioxydantes et anti-inflammatoires, pouvant limiter les dommages oxydatifs responsables de certaines maladies chroniques comme le cancer, les maladies cardiovasculaires et les maladies dégénératives.
La racine d’ortie peut se retrouver sous différentes formes galéniques. Les produits sont disponibles en pharmacie, herboristerie ou magasin bio:
Elle existe aussi sous forme de teinture mère et d’extrait fluide.
Son utilisation est contre-indiquée en cas d’oedèmes (gonflements dus à des troubles cardiaques ou rénaux); également en cas de grossesse (effet abortif suspecté - pourtant aucun cas rapporté chez l’homme et utilisé à l'époque comme tonique chez les femmes enceintes ou allaitantes).
Par manque d’études cliniques, elle est déconseillée chez les enfants de moins de 12 ans.
Concernant les interactions médicamenteuses, prudence avec les fluidifiants sanguins antagonistes de la vitamine K (ortie riche en vit K) et le lithium (baisse de la lithémie).
La racine d’ortie peut interagir avec le fer : diminution de son absorption avec les tanins de la plante.
Des effets indésirables tels que irritation gastrique, peau brûlante et interruption de la miction peuvent apparaître en cas de prise d’infusions en très grande quantité.
La Commission E, l’OMS et l'ESCOP (Coopération scientifique européenne en phytothérapie) reconnaissent l'usage de la racine d'ortie pour soulager les difficultés de miction (fréquence excessive et miction nocturne) reliées à hypertrophie bénigne de la prostate (phases I et II).
Guide des contre-indications des principales plantes médicinales - Michel Dubray (édition Lucien Souny)
Ma pharmacie naturelle idéale - Dr Christine Cieur (édition Terre vivante)
Ortie - Bienfaits, Usages, Posologie, Avis (passeportsante.net)
Ortie — WikiPhyto
Ortie dioïque - Phytothérapie - VIDAL
Mise en valeur du potentiel nutritionnel et thérapeutique de l’ortie dioïque (Urtica dioïca L.) - Dans Hegel 2016/3 (N° 3), pages 280 à 292
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