Plantain

Le plantain lancéolé contient, au niveau de ses feuilles et de ses parties aériennes, une forte proportion de composés phénoliques et de flavonoïdes (lutéoline, quercétine, acide chlorogénique) reconnus pour leur effet antioxydant et anti-inflammatoire ; des glycosides phényléthanoïdes (notamment le verbacoside ou actéoside) qui confèrent à la plante une grande partie de ses propriétés anti-allergiques ; des polysaccharides et mucilages (galacturonique, glucose, arabinose), responsables d'effets émollients (adoucissants), prébiotiques et cicatrisants sur les muqueuses ; des iridoïdes comme l'aucubine et le catalpol, souvent impliqués dans ses propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes ; des acides gras essentiels (acide linolénique, linoléique) ainsi que des stérols et de la vitamine E, des nutriments comme le fer, le zinc, le magnésium, le calcium et le phosphore, ainsi que des tanins et des saponines.

L'ensemble de ces principes actifs, et principalement la synergie entre les composés phénoliques et les polysaccharides, confère au plantain une activité phytochimique unique. Son action contre les allergies, notamment le rhume des foins, reposerait sur la présence des verbacosides et des flavonoïdes qui agiraient comme modulateurs de la réponse immunitaire et régulateurs de l'histamine.

Par ailleurs, la teneur en mucilages et en tanins contribue à apaiser la toux irritative et à lutter contre les radicaux libres, améliorant les défenses de l'organisme.

• Anti-inflammatoire et antispasmodiques, notamment au niveau des voies respiratoires
• Antioxydant
• Antiallergique
• Anti-infectieux (antibactérien, antiviral et antifongique)
• Antiulcéreux
• Cicatrisant
• Hypolipémiant
• Hémostatique
• Hépatoprotecteur
• Antiprurigineux

Avis des autorités de contrôle

Le Plantago lanceolata bénéficie d'un historique d'usage médical long et bien établi. En reconnaissance de cette tradition, et conformément à l'Arrêté du 24 juin 2014, cette plante est autorisée et inscrite sur la liste des ingrédients pour compléments alimentaires. De plus, Le plantain est inscrit sur la liste A des plantes médicinales de la Pharmacopée française.
Selon l’EMA (Agence Européenne du Médicament), le plantain est reconnu comme adoucissant dans le traitement des irritations de la bouche et du pharynx associées à une toux sèche.
La note explicative de 1998 souligne l’usage traditionnel de la feuille comme traitement d’appoint antiprurigineux et adoucissant des affections cutanés provoquées par diverses causes. La Commission E allemande ajoute que la plante peut s’utiliser pour désencombrer les voies respiratoires.

C’est une plante largement utilisée en phytothérapie, notamment pour ses effets apaisants sur les voies respiratoires et les muqueuses.

Elle est disponible sous différentes formes pour s'adapter aux besoins et aux usages, en tant que complément alimentaire, préparation magistrale, ou matière première pour tisane. Outre les formes permettant une utilisation interne, la plante est aussi utilisée dans les produits permettant une utilisation externe (application locale).

La poudre de plantain ou l'extrait sec concentré est généralement conditionné en gélules ou en comprimés. Cette galénique est privilégiée pour sa facilité d'emploi quotidien et permet un dosage précis qui varie souvent entre 200 mg à 400 mg par unité.
Les formes liquides permettent, quant à elle une administration facilitée et une absorption rapide. On recense notamment la teinture-mère de Plantain, l’extrait Phyto-Standardisé (EPS) et l’extrait fluide.

Ces formes standardisées ou concentrées sont souvent préférées par les professionnels de santé pour garantir une concentration stable en principes actifs. Par ailleurs, l’association cassis et plantain est particulièrement appréciées pour maximiser les effets antiallergiques.  
Plante en tisane : la forme traditionnelle par excellence, permettant de profiter des propriétés apaisantes sur la gorge et les bronches. Elle est utilisée pour les usages locaux et systémiques légers.

Pour l’usage externe, on retrouve des collyres, des crèmes, des pommades ou des compresses d’infusion pour l'application cutanée, tirant parti des propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes traditionnelles de la plante.

Les bénéfices du Plantago lanceolata sont étayés par des études expérimentales essentiellement in vitro et in vivo chez l’animal, surtout pour les pathologies respiratoires, cutanées, allergiques et certains troubles digestifs et métaboliques.

Concernant la sphère respiratoire, le plantain réduit efficacement la toux, les bronchites et les inflammations des voies respiratoires avec une améliorations notable des symptômes. L’action anti-inflammatoire apparaît comparable à celle de certains médicaments. Sur le plan cutané, le plantain accélère la cicatrisation et soulage les démangeaisons et les inflammations.

Au niveau digestif, il atténue les inflammations et agit comme anti-diarrhéique.

Les études chez l'homme sont très limitées à ce jour mais suggèrent que le plantain possède des propriétés antimicrobiennes, antioxydantes, anti-inflammatoires et cicatrisantes avec des résultats prometteurs. En particulier, un essai clinique contrôlé a montré qu’un bain de bouche à base de plantago lanceolata réduit significativement la colonisation salivaire par les streptocoques après 7 jours, comparé à un placébo. Notons également qu’un essai clinique pilote multicentrique est en cours pour évaluer l’efficacité et la sécurité du plantain (seul ou associé à Primula veris) dans le traitement du rhume.

En résumé, l’efficacité du plantain contre l’urticaire, la toux, la cicatrisation, l’inflammation et l’allergie repose principalement sur des études précliniques et sur un savoir empirique traditionnel transmis au fil du temps.

Par conséquent, des recherches complémentaires, notamment cliniques, demeurent nécessaires afin de mieux élucider ses mécanismes d’action et de déterminer les concentrations optimales à utiliser.

Le plantain n’a ni toxicité, ni effet secondaire connu, ni interaction médicamenteuse décrite.

Son profil de tolérance est jugé excellent en respectant les doses recommandées. La seule contre-indication est l’hypersensibilité au plantain. Toutefois, par précaution et par manque de données, l’EMA ne recommande pas son utilisation chez la femme enceinte ou allaitante, ainsi que chez l’enfant de moins de 3 ans.

Avant de procéder à l’achat d'un complément alimentaire à base de plantain lancéolé, il est essentiel de définir précisément l’usage recherché (apaisement de la gorge, soutien des voies respiratoires, usage cutané) ainsi que la forme galénique la plus appropriée pour répondre à cette attente et la plus facile à intégrer dans votre routine (tisane, teinture-mère, extrait sec en gélule, etc.).

Pour les personnes qui rencontrent des difficultés à déglutir les gélules, il est utile de savoir qu'elles peuvent être ouvertes et leur contenu mélangé à un liquide ou à un aliment semi-solide pour en faciliter l'administration.

La qualité du produit et la réputation du laboratoire sont des points fondamentaux à ne jamais négliger. Il est toujours recommandé de s'assurer que le produit a été fabriqué dans le respect des bonnes pratiques de fabrication (BPF). N'hésitez pas à questionner le distributeur ou le fabricant afin de savoir si la plante a été cultivée en agriculture biologique ou si le produit fini a fait l’objet d’analyses permettant de garantir l’absence de contaminants (résidus de pesticides, métaux lourds). De même, vous pouvez interroger sur la présence d'additifs inutiles, d'OGM ou d'allergènes courants.

Comme pour toute supplémentation, votre professionnel de santé (médecin, pharmacien) reste un interlocuteur à privilégier avant de démarrer une cure. Cela permet de sécuriser votre prise, en adaptant si besoin la posologie et la durée de traitement en fonction de vos besoins spécifiques et de votre état de santé général.

Les sources de cet article et les références des études

Plantain. In : Wikiphyto. Consulté en novembre 2025, disponible en ligne sur :
https://www.wikiphyto.org/wiki/Plantain
Jacques Fleurentin : Du bon usage des plantes qui soignent – Editions Ouest-France
Eric Lorrain : Grand manuel de phytothérapie – Editions Dunod
Arrêté du 24 juin 2014, disponible en ligne sur :  https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000029254516
Ferrazzano, G., Cantile, T., Roberto, L., Ingenito, A., Catania, M., Roscetto, E., Palumbo, G., Zarrelli, A., & Pollio, A. (2015). Determination of the In Vitro and In Vivo Antimicrobial Activity on Salivary Streptococci and Lactobacilli and Chemical Characterisation of the Phenolic Content of a Plantago lanceolata Infusion. BioMed Research International, 2015. https://doi.org/10.1155/2015/286817.
Heger M, Greiwe J, Schieberle I, Suter H. A pilot study of efficacy and safety of Plantago lanceolata and Primula veris, in the treatment of the common cold. Phytother Res. 2017;31(11):1775-1782
Kováč I, Ďurkáč J, Hollý M, et al. Plantago lanceolata L. water extract induces transition of fibroblasts into myofibroblasts and increases tensile strength of healing skin wounds. J Pharm Pharmacol. 2015;67(1):117-125. doi:10.1111/jphp.12316