Lactobacillus gasseri est une bactérie lactique qui fait partie du microbiote intestinal mais aussi buccal, vaginal et urinaire de l’homme.
Lactobacillus gasseri est une bactérie lactique de la famille des Lactobacillaceae. Elle fait partie du microbiote intestinal mais aussi buccal, vaginal et urinaire de l’homme. Elle se retrouve également dans l’alimentation (produits fermentés) et dans les compléments alimentaires.
Cette bonne bactérie dispose de nombreux bienfaits pour la santé. Elle connaît aujourd’hui une popularité grandissante grâce à son indication dans la perte de poids et des graisses, ce qui lui vaut le surnom de “probiotique minceur”.
Le nom gasseri vient du nom du bactériologiste français qui a commencé les recherches dans les années 1970, Francis Gasser de l’Institut Pasteur. Celui ci a pu distinguer des sous groupes de lactobacillus acidophilus par électrophorèse, ce qui a permis 10 ans plus tard à d’autres chercheurs de définir la nouvelle espèce nommée Lactobacillus gasseri basée sur la technique d’hybridation ADN-ADN.
En tant que bactérie lactique, L. Gasseri a un pouvoir antimicrobien: elle est capable de produire des bactériocines (Gasséricine A) qui vont lutter contre les pathogènes extérieurs (tels Listeria m. ou Staphylococcus a.). En produisant de l’acide lactique, elle va permettre également de stopper la multiplication d'Helicobacter pylori. De plus, elle va créer une compétition de site avec la bactérie dans la couche du mucus intestinal. Tout ceci contribue à limiter l’infection.
Toujours grâce à la production d’acide lactique et de bactériocines, L. gasseri, présent au niveau du microbiote vaginal, va induire un pH acide et inhiber la prolifération des pathogènes. Les probiotiques comme L. gasseri vont moduler le système immunitaire en induisant la production de cytokines (interleukines et interférons gamma) et la prolifération de lymphocytes induisant une réponse immune cellulaire forte.
En induisant la production d'interférons gamma, le probiotique va limiter l’hypersensibilité allergique de type I et donc les symptômes allergiques. Avec en plus la production des interleukines, les symptômes d’infection virales comme la grippe ou le rhume sont réduits également.
Le probiotique “minceur” agit sur le métabolisme lipidique à différents niveaux. Chez les personnes en surpoids, le microbiote est souvent moins diversifié et l’inflammation chronique favorisée par la consommation en graisses saturées et sucres. Tout d’abord, L. gasseri empêcherait l’absorption des lipides en entravant (indirectement) l’action de la lipase pancréatique. Elle limite l’inflammation du tissu adipeux (en inhibant l’activation des macrophages et des cytokines inflammatoires) et donc son hypertrophie. Enfin elle stimulerait la production de leptine, hormone de la satiété.
Les produits fermentés contenant des bactéries lactiques et acides, obtenus par fermentation lactique, sont les meilleures sources de probiotiques naturels dans l’alimentation. Lactobacillus gasseri se trouve naturellement dans le lait maternel et dans ces aliments fermentés:
Remarque: à l’inverse, une alimentation riche en graisses malsaines et sucres favorise la prolifération de mauvaises bactéries.
Pour avoir un effet bénéfique sur la santé, les probiotiques doivent répondre à plusieurs critères de qualité et conditions :
Les probiotiques sont cultivés industriellement et lyophilisés pour être administrés sous forme de compléments alimentaires. Les pharmacies, parapharmacies et magasins bio proposent généralement un large choix. Il peut s’agir de micro-organismes seuls ou en association avec des prébiotiques (nourriture nécessaire pour leur développement).
La forme gélule est pratique mais s’assurer que les gélules soient gastrorésistantes et entérosolubles (certifiées bio et vegan de préférence).
Quelque soit la forme utilisée, les probiotiques sont sensibles à la chaleur; ne pas les prendre avec un liquide chaud et les conserver au frigo de préférence. Pour une bonne assimilation, ils sont à consommer hors des repas.
Selon l’indication, les cures de gélules de probiotiques varient. Un mois de cure peut suffire en cas de désordre intestinal temporaire (constipation, diarrhée). Contre les affections chroniques (syndrome de l’intestin irritable, allergies), l’idéal est de réaliser des cures régulières pendant 3 mois, à renouveler dans l’année. Pour la perte de poids, des cures de 2 à 3 mois sont recommandées.
Des effets indésirables digestifs tels que ballonnements, gazs ou constipation peuvent apparaître en début de traitement. Il faut donc tenter de diminuer les doses (et augmenter petit à petit ensuite pour laisser les intestins s’adapter aux nouvelles bactéries) ou même revoir le traitement.
En l’absence de données scientifiques suffisantes, la prise de probiotiques est déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes, aux prématurés et aux personnes immunodéprimées (risque d’infections; prendre un avis médical).
Sources
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