Curcuma

Le curcuma est connu pour son action anti-inflammatoire, qui permet de soulager les douleurs articulaires causées par l'âge ou le sport.

Un peu d'histoire...

Le curcuma, plus précisément Curcuma longa, est une plante herbacée vivace de la famille des Zingiberaceae originaire d’Asie du Sud-Est. C’est son rhizome, c’est à la dire la partie souterraine, que l’on utilise pour ses propriétés médicinales et alimentaires.
C’est donc à partir du rhizome que l’on produit la fameuse poudre de curcuma. Il s’agit à la fois d’un remède médicinal, d’un ingrédient en cosmétique, d’une épice, d’un conservateur et d’un colorant. Parfois surnommé safran des Indes, c’est dans la tradition indienne une épice sacrée et qui constitue d’ailleurs le principal ingrédient du curry. Sa culture remonterait au moins à l’antiquité. 
Plusieurs ouvrages historiques font mention de son utilisation pour la santé au cours des premiers siècles de notre ère. Il s’agit d’une plante majeure de la médecine ayurvédique. Ses usages traditionnels incluent une grande variété de pathologies telles que des troubles cardiaques, l’asthme, des troubles dermatologiques, des infections, le stress ou encore la dépression.

Du côté de l’occident, la plante était déjà mentionnée dès l’antiquité dans la fameuse Materia Medica de Dioscoride, toutefois c’est au moment de la colonisation anglaise en Inde que l’Europe redécouvrira cette plante et commencera à en reconnaître les propriétés et les bienfaits. 
De nos jours, le curcuma est surtout réputé pour ses propriétés digestives, anti-inflammatoires et antioxydantes et il n’a pas encore fini de révéler ses secrets car il fait chaque année l’objet de nouvelles publications scientifiques et médicales.

 

Curcuma - Le curcuma est connu pour son action anti-inflammatoire, qui permet de soulager les douleurs articulaires causées par l'âge ou le sport.

Le rhizome de curcuma contient essentiellement des polyphénols curcuminoïdes, des polysaccharides hydrosolubles, de l’huile essentielle, des protéines et des lipides.
La curcumine est le principe actif majoritaire et il représente 50 à 60 % des curcuminoïdes présent dans le rhizome. On lui attribue des effets antioxydants et anti-inflammatoires.

La curcumine est faiblement absorbée au niveau intestinal cependant les chercheurs ont constaté que la pipérine (substance contenue dans le poivre) permettait d’augmenter significativement la biodisponibilité de la curcumine et donc potentiellement ses bienfaits pour la santé.
Parmi les polysaccharides, peut citer principalement l’amidon, les arabino-galactanes et les ukonanes.

L’huile essentielle du curcuma est caractérisée par sa teneur en sesquiterpènes, turmérones, zingibérène, phellandrène, béta et delta-curcumène, alpha et béta-curlone et atlantones.

Une épice aux multiples vertus préventives comme curatives !

  • Antioxydant : la curcumine piège les radicaux libres par induction enzymatique et augmente les concentrations cellulaires en glutathion.
  • Anti-inflammatoire : agit sur les inflammations aiguës et chroniques par inhibition des protéines NF-Kappa B, diminution des cyclo-oxygénases 1 et 2 et de la NO-synthétase inductible.
  • Hépatoprotecteur : chélation des métaux lourds (fer, cuivre, nickel), activation de systèmes enzymatiques jouant un rôle antioxydant au sein des cellules hépatiques et activation des enzymes de détoxification de phase 2.
  • Cardioprotecteur : augmente la fluidité sanguine par ralentissement de l’agrégation plaquettaire, lutte contre la formation de plaques d’athérome dans l’aorte et réduction de la peroxydation lipidique.
  • Digestif : augmente la sécrétion de gastrine au niveau de l’estomac, facilite l’évacuation de la bile et augmente l’activité des enzymes protéolytiques pancréatiques.
  • Antimutagène, anti-carcinogénèse : la curcumine serait associée à un effet anticancéreux sur certaines tumeurs (estomac, bouche, prostate, peau). On observe notamment une plus faible incidence du cancer du côlon dans les pays à forte consommation de curcuma.
  • Neuroprotection : réduction des plaques amyloïdes par inhibition de l’agrégation de la protéine béta-amyloïde et réduction de la toxicité des agrégats d’alpha synucléine.
  • Anti-infectieux (antibactérien, fongicide, antiparasitaire) : propriétés antimicrobiennes notamment exploitées pour la conservation des aliments ou en application externe pour soigner les mycoses cutanées.

Avis des autorités de contrôle

L’EMA (European medecines agency) reconnaît l’usage traditionnel du curcuma pour le soulagement des digestions difficiles. L’ESCOP (European Scientific Cooperative On Phytotherapy) de son côté, en reconnaît l’utilisation pour le traitement symptomatique des troubles biliaires mineurs et des troubles digestifs légers.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et la commission européenne ont statué en 2018 sur la principale allégation santé des compléments alimentaires à base de curcumine. Après avoir examiné les preuves scientifiques disponibles, ils ont jugé que ces produits ne peuvent pas présenter l’allégation suivante : contribuer au fonctionnement normal des articulations.
L’OMS (Organisation mondiale de la santé) reconnaît l’usage traditionnel du curcuma pour traiter les ulcères gastriques, l’arthrite, la diarrhée, les douleurs des règles et les problèmes de peau. Elle estime par ailleurs que son usage est tout à fait pertinent dans les cas de digestion difficiles avec flatulences et hyperacidité.

En ce qui concerne son usage médicinal, il existe différentes formes disponibles. On peut trouver des rhizomes frais, de la poudre de rhizome séché, de la teinture mère de curcuma, de l’huile essentielle ou encore de l’extrait standardisé en curcumine. Par ailleurs, le curcuma se présente généralement en gélules, en comprimés, en capsules, en sachets à infuser ou en solutions buvables.

Certains fabricants de compléments alimentaires proposent de la poudre de curcuma (associée à de la poudre de pipérine pour une meilleure assimilation) tandis que d’autres privilégient des techniques de formulation plus sophistiquées, en capsules ou sous forme liquide.

Les quantités conseillées varient en général entre 800 mg et 2 g par jour.

Il n’est pas rare de trouver des formules associant le curcuma à d’autres plantes ou à d’autres composants aux propriétés anti-inflammatoires. 
Beaucoup de marques sont certifiées bio ou revendiquent des labels de qualité. Mais attention, ce n’est pas parce qu’un produit est bio que cela veut dire qu’il est forcément sans reproches. En effet, certaines études montrent que près de 15% des produits bio sont contaminés avec des résidus de pesticides de synthèse.

Il est bénéfique en cas de troubles digestifs (difficulté à digérer, lourdeur et dyspepsie) et cet usage traditionnel reconnu par les autorités de santé est également soutenu par des preuves cliniques. En dehors de cet aspect sur la digestion et les fonctions biliaires, d’autres axes de recherches présentent des résultats qui semblent prometteurs.
De fait, dans une méta-analyse incluant 2396 patients souffrant de différents types d’arthrite, les auteurs concluent que le curcuma peut améliorer les symptômes et l’inflammation, mais ils précisent aussi que cette conclusion doit être nuancée du fait de la faible qualité des études cliniques réalisées. De même, des résultats encourageants ont été obtenus chez des patients souffrants de maladies inflammatoires de l’intestin grâce à l’utilisation de curcuma additionné aux traitements habituels.

La recherche contre le cancer s’intéresse également au curcuma et plusieurs auteurs soulignent l’intérêt que pourrait avoir la curcumine dans la prévention et le traitement des cancers touchant le tube digestif. La curcumine aurait aussi un effet positif dans l’atténuation des effets indésirables des traitements habituels du cancer. Bien que ces pistes soient séduisantes, davantage de travaux sont encore nécessaires avant de pouvoir définir précisément la pertinence et la place du curcuma en oncologie.   

Pour finir, certaines études cliniques montrent que la prise de curcuma (associée à la pipérine) pourrait être efficace pour améliorer le contrôle de la glycémie et des triglycérides chez les patients atteints de diabète de type 2.

Effets secondaires, interactions et précautions d’emploi du curcuma

La prise de curcuma à doses élevées peut entraîner une sécheresse buccale, des brûlures d’estomac, des flatulences et des troubles digestifs de type nausées et vomissements. Des cas d’allergies ont déjà été rapportés.
Suite à différents signalements, les compléments alimentaires contenant du curcuma ou de la curcumine sont suspectés de pouvoir entraîner des hépatites.
Ces compléments alimentaires sont contre-indiqués en cas d’hypersensibilité au curcuma, de calculs avec obstruction des voies biliaires et au cours des chimiothérapies et radiothérapies.

De même, ils sont à éviter chez l’enfant, la femme enceinte ou allaitante et en cas de traitement par anticoagulant ou antiagrégants plaquettaires.

Enfin, ils sont déconseillés en cas d’ulcère à l’estomac et de troubles hépatiques.
Le curcuma est susceptible d’interagir avec les médicaments et les plantes qui fluidifient le sang ou qui ont des propriétés anti-inflammatoires.

Toutes les personnes prenant des traitements médicamenteux devraient demander un avis médical de manière à entamer leur cure en toute sécurité. Il pourrait également être judicieux d’obtenir des conseils de la part d’un professionnel de santé sur les différentes formes existantes sur le marché et sur la manière de les prendre. Par exemple, les personnes ayant des difficultés à déglutir les gélules, capsules ou comprimés pourront s’orienter vers des solutions buvables. A l’inverse, les personnes qui craignent de ne pas supporter le goût ou qui privilégient la praticité pourront sélectionner des capsules ou gélules.
De façon systématique avec les compléments alimentaires, il est prudent de se renseigner sur la qualité des produits et sur la réputation du laboratoire qui les commercialise. De plus, méfiez-vous des produits à base de plantes aux prix trop attractifs par rapport à la concurrence. Plusieurs critères sont à prendre en compte. Outre le prix et les avis sur internet, il convient de vérifier que le fournisseur a mis en place des contrôles qualité et qu’il est capable d’indiquer le pays de provenance de la plante (traçabilité). Bien entendu, la certification Bio est un plus, mais elle n’est pas indispensable si le produit est de qualité pharmaceutique et qu’il dispose de bulletins d’analyses prouvant l’absence de contaminants.

Les sources de cet article et les références des études

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