La principale propriété du bêta-carotène est sa capacité à se transformer en vitamine A au sein de l’organisme.
Le bêta-carotène ou β-carotène est un pigment caroténoïde d’origine végétale à l’état naturel. C’est un précurseur de la vitamine A c’est pourquoi il est souvent appelé « provitamine A » et même parfois confondu à tort avec cette vitamine.
Si la découverte des carotènes date de 1881 grâce aux travaux de Wachenroder, il faut attendre le XXe siècle pour que le bêta-carotène soit étudié plus en détails et que l’on établisse le lien avec la vitamine A. Elément important de la nutrition car il est apporté à l’organisme grâce aux aliments, il contribue à limiter les risques de carence en vitamine A.
Sur le plan chimique, les carotènes sont des terpènes et plus précisément des tétraterpènes donc ils possèdent 40 atomes de carbone. Au sein des caroténoïdes, les carotènes se distinguent par l’absence de molécules d’oxygène. Les carotènes sont des pigments de couleur jaune à orangé.
De tous les carotènes présents dans la nature, la forme « bêta » est la plus répandue. On en trouve dans de nombreux aliments (surtout des fruits et des légumes) comme les carottes, les oranges, les légumes verts, les poivrons, la patate douce ou encore les abricots mais c’est la spiruline qui en contient le plus. Notons que son absorption intestinale est améliorée en présence de matières grasses. Sa formule chimique est C40H56. En plus de la forme naturelle (mélange d’isomères « cis-trans »), le bêta-carotène peut être synthétisé en laboratoire (isomères « tout-trans ») ou obtenu par biotechnologie.
Une fois ingéré par l’homme, le bêta-carotène est en partie métabolisé en rétinol, l’une des formes de la vitamine A. Les personnes suivant un régime vegan et les adeptes de la nutrition végétarienne n’ont généralement pas de carence en vitamine A notamment grâce à cette transformation en rétinol.
Le bêta-carotène est aussi un célèbre colorant utilisé dans l’industrie agro-alimentaire. En tant qu’additif ajouté à certains aliments, il est désigné par le code E160a.
La principale propriété du bêta-carotène est sa capacité à se transformer en vitamine A au sein de l’organisme. De ce fait, sa conversion en rétinol aide à préparer la peau à l’exposition au soleil et favorise le bronzage et la synthèse de la mélanine. Outre cet effet, le bêta-carotène est un antioxydant briseur de chaîne néanmoins les études ont montré qu’il pouvait supprimer la régulation positive de l’expression du gène de l’hème oxygenase 1 dans les fibroblastes dermiques humaines exposés aux UV-A avec un effet pro-oxydant dose-dépendant.
Il existe un effet synergique entre le bêta-carotène et les autres antioxydants lipophiles comme la vitamine E menant à la capture des espèces réactives azotées et à l’inhibition de la peroxydation lipidique. Certaines études ont également mis en avant un rôle potentiellement intéressant dans la lutte contre le cancer par induction de l’apoptose, effet antiprolifératif (inhibition du VEGF) et diminution de l'expression du facteur 1α inductible par l'hypoxie (un régulateur des métastases tumorales).
A haute dose (60 mg par jour), le bêta-carotène agit sur le système immunitaire humain en augmentant le nombre de lymphocyte T CD4, de NK et en augmentant le pourcentage de cellules avec marqueurs d’activation de l’IL-2 et de la transferrine. Il est important de souligner que de telles doses (supérieures à 20 mg) peuvent à long terme augmenter légèrement le risque de cancer du poumon, en particulier chez les fumeurs car l’effet antioxydant se transforme à haute dose en effet pro-oxydant.
L’avis des autorités de santé européennes date des années 2010. Elles ont interdit un certains nombres d’allégations concernant les caroténoïdes en général :
De plus, en France tout comme dans le reste de l’Europe, il est interdit aux produits à base de bêta-carotène de prétendre revitaliser les cheveux.
En France, il est disponible en complément alimentaire mais il existe aussi des médicaments qui en contiennent (notamment un vasculoprotecteur et un médicament indiqué dans le traitement de l’asthénie fonctionnelle) accompagné d’autres substances. La mise sur le marché de tels médicaments nécessite une évaluation et une autorisation délivrée par l’agence française de sécurité du médicament tandis que la mise sur le marché des compléments alimentaires est soumise à la réglementation française et européenne.
Les laboratoires proposent des compléments à base de bêta-carotène naturel extrait le plus souvent de l’algue Dunaliella salina ou encore d’huile de carotte. Il n’est pas rare de voir le bêta-carotène intégré dans des formules avec des vitamines C et E pour préparer la peau au bronzage ou encore destinées à la vision. Les formes galéniques proposées sont essentiellement des gélules, des capsules et parfois des comprimés.
Certains produits sont bio, d’autres n’ont pas la certification bio mais sont soumis à des analyses pour déceler les traces de contaminants chimiques.
Si vous êtes vegan, sachez qu’il n’existe que peu de produits revendiquant explicitement leur compatibilité avec le régime vegan. Il peut arriver que la formule soit vegan, mais pas l’enveloppe de la gélule ou de la capsule donc soyez vigilants et posez la question au vendeur.
Le principal bienfait du bêta-carotène est son rôle de provitamine A qui contribue à éviter la carence. En effet, nous consommons entre 3 et 6 mg de bêta-carotène en moyenne chaque jour et une fois absorbé dans le corps, il va se stocker dans les graisses. Lorsque l’organisme a besoin de vitamine A, il puise dans cette réserve afin de transformer le bêta-carotène en rétinol et d’éviter une carence.
Des apports entre 15 et 30 mg par jour à l’aide de suppléments pendant 10 à 12 semaines permet de préparer la peau au soleil et assure un effet protecteur contre les UV (sans pour autant générer une protection complète contre les UV donc il ne dispense pas de produits solaires). Enfin, le rétinol intervient dans la vision.
La carence en vitamine A peut toucher tout le monde mais elle est particulièrement fréquente chez les femmes enceintes et allaitantes, chez les personnes âgées (car leur capacité à digérer les aliments et absorber les nutriments diminue avec le temps), chez certains patients atteints de maladie chroniques (notamment les maladies intestinales inflammatoires et l’alcoolisme) et chez les personnes ayant une alimentation pauvre en fruits et légumes (régime trop strict et troubles de la nutrition) et pauvre en vitamines.
Malgré les très nombreuses propriétés pharmacologiques identifiées à cette date, il existe des controverses concernant son éventuel effet protecteur vis-à-vis de certains cancers (et ajoutons à cela son effet pro-oxydant dose-dépendant pouvant aggraver la carcinogénèse). La mise en place d’études complémentaires devrait aider à trancher définitivement.
Une supplémentation à long terme avec de hautes doses de bêta-carotène majore le risque de survenu d’un cancer du poumon et de l’estomac chez les personnes présentant des facteurs de risque (tabagisme, exposition à l’amiante ou alimentation déjà riche en bêta-carotène).
De ce fait, les compléments alimentaires à base de bêta carotène sont déconseillés chez les fumeurs.
Un excès dans les apports de caroténoïdes peut engendrer une hypercaroténose (ou caroténodermie) autrement dit une coloration de la peau en orange à certains endroits du corps, entre les doigts, au niveau de la plante des pieds et des plis des lèvres et du nez. Cette coloration n’est pas dangereuse pour la santé.
Une consommation importante de bêta-carotène ne conduit pas à un surdosage de vitamine A dans l’organisme.
Par principe de précaution, ces apports complémentaires sont aussi déconseillés chez la femme enceinte ou allaitante.
Il n’y a pas d’interaction médicamenteuse pertinente à signaler.
Pour une bonne partie de la population en France, les apports provenant de la nutrition (fruits et légumes) sont suffisants néanmoins, il appartient à chacun de procéder à l’évaluation des éventuels risques de carences en vitamines avec l’aide d’un professionnel de santé. Par ailleurs, la consommation de compléments alimentaires en anticipation d’une période d’exposition au soleil peut aider à limiter les risques de réaction d’hypersensibilité.
Après avoir évalué la pertinence d’une éventuelle supplémentation en bêta-carotène et après avoir vérifié l’absence de contre-indication, si vous estimez avoir besoin d’un complément alimentaire, soyez attentifs à la liste des ingrédients et aux différentes teneurs. Comparez les différentes marques entres-elles. Privilégiez une formule d’origine naturelle, certifiée bio si possible et proposée par un laboratoire de confiance, bénéficiant d’une bonne réputation et de bons avis en ligne. Attention, ce n’est pas parce qu’un produit n’est pas bio que cela signifie qu’il est forcément contaminé. Dès lors que le fournisseur procède à un contrôle qualité avec bulletin d’analyse garantissant l’absence de contaminants, il n’y a pas à s’inquiéter. A l’inverse, un produit certifié bio peut contenir des pesticides, même si les risques sont relativement faibles. Comme toujours, faites votre choix en tenant compte de la qualité et non en se basant exclusivement sur le prix ou sur des arguments publicitaires.
En cas de doute ou de difficulté, n’hésitez pas à demander son avis à votre médecin ou à votre pharmacien.
En résumé les mots clés du bêta-carotène
Bêta-carotène, antioxydant, rétinol, carence, alimentation, aliments, nutrition, algue, peau, bronzage, cancer, complément alimentaire.
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