Allergie aux pollens
Comment alléger les symptômes pour améliorer nettement sa qualité de vie quand le printemps revient ?
Comment alléger les symptômes pour améliorer nettement sa qualité de vie quand le printemps revient ?
Fin de l’hiver, les beaux jours arrivent. Des journées plus longues et qui se réchauffent. Mais cette sortie de l’hiver n’est pas toujours un moment agréable pour tous. Faisons le point et agissons.
Pourquoi avons-nous des allergies aux pollens ?
L’Allergie aux pollens s’appelle aussi pollinose.
Notre système immunitaire permet de nous protéger des agents extérieurs potentiellement toxiques pour l’organisme. Mais, là, il se trompe. Il va considérer les grains de pollens comme des agents dangereux pour le corps et va réagir de manière excessive en fabriquant des immunoglobulines E, les IgE. Ces petites molécules vont se fixer sur des cellules appelées mastocytes. Ces mastocytes vont alors libérer des molécules appelées cytokines dont fait partie la célèbre histamine.
L’histamine est un puissant médiateurs pro-inflammatoire et le responsable des symptômes de l’allergie. D’ailleurs, les médicaments contre l’allergie s’appelle des antihistaminiques.
Sommes-nous de plus en plus allergiques ?
Oui, c’est un fait. En 1990, 10% de la population française était allergique. Actuellement, c’est 30% de la population. Selon l’OMS, 50% de la population sera allergique, un défi de santé publique.
Deux facteurs principaux sont en cause : le réchauffement climatique et la pollution.
L’augmentation de la concentration dans l’air en CO2 et NO2 fragilise notre sphère ORL et nos bronches. La chaleur favorise la pollinisation en augmentant la quantité de pollens produite par les arbres ou autres végétaux et sur une période plus large, allant maintenant de fin février jusqu’à fin septembre. Nos arbres fleurissent plus tôt, voir « se déplacent ». Par exemple l’Ambroisie s’implante maintenant dans le nord de la France aux températures plus adaptées à son développement.
Donc, comme tout agent exogène, extérieur à notre corps, la quantité compte dans la réaction de notre système immunitaire. Celui-ci se retrouve « débordé » par une quantité trop importante de pollens présente dans l’air que nous respirons.
Quels sont les symptômes de l’allergie aux pollens ?
On les reconnaît facilement : le nez est congestionné avec (ou pas) un écoulement nasal clair et important. Il n’est pas rare d’éternuer régulièrement. Nez et gorge picotent entrainant le besoin de tousser ou de se racler sa gorge.
Autre signe peu agréable, les yeux démangent beaucoup entrainant le besoin de les frotter ce qui aggrave la situation. Mais difficile de résister. Certaines personnes souffriront également de maux de tête.
Une allergie aux pollens peut-elle être grave pour la santé ?
Oui, chez des personnes asthmatiques notamment, il est nécessaire d’être vigilant. Il existe un lien certain chez une même personne entre rhinite allergique et asthme allergique. 80% des asthmatiques sont atteint de rhino-conjonctivite allergique. 20% des personnes souffrant de rhinite allergique sont des personnes asthmatiques. Et sans oublier que la rhinite allergique multiplie par 4 le risque d’apparition d’un asthme.
L’allergie aux pollens peut entraîner ou aggraver une apnée du sommeil et engendrer des troubles du sommeil. Cela ajoute à la fatigue inhérente à la pollinose.
Il a été également notifié une augmentation des sinusites et des otites.
Les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) peuvent voir leur état clinique aggravé par une allergie aux pollens.
En cas d’oppression thoracique, difficultés respiratoires, toux sifflantes et douleurs abdominales, il est nécessaire de consulter rapidement un médecin.
Je n’ai jamais été allergique aux pollens mais puis-je le devenir ?
Oui, on peut devenir allergique aux pollens à l’âge adulte. On peut déclarer une allergie à tous les âges. L’idée reçue que cela ne commence que pendant l’enfance est encore assez tenace mais elle est fausse.
Peut-on faire un bilan sanguin pour vérifier si l’on a une allergie au pollen ?
Oui, un bilan sanguin peut être nécessaire. C’est le fameux test Phadiatop®. Il permet de détecter les fameux IgE et de doser leur quantité circulante dans le sang. Si le résultat est positif, cela permet de valider une allergie mais, en revanche, vous ne pourrez pas savoir à quoi vous êtes allergique ou le type de pollen incriminé. C’est un test de dépistage.
Vous devez ensuite consulter un allergologue pour spécifier votre allergie. En effet, ce médecin spécialiste pourra identifier l’allergène qui nuit à votre qualité de vie et/ou vous handicape. Le diagnostic sera posé par ce spécialiste.
Quelle est la différence entre une allergie aux pollens et le rhume des foins ?
Le rhume des foins est le nom commun pour parler de rhinite allergique. La rhinite allergique peut être liée à la production de pollens mais peut être aussi provoquée par des acariens, poils de chien ou chats et se manifester toute l’année. Le rhume des foins n’est donc pas une pollinose mais le symptôme d’une pollinose.
Il y a-t-il des gestes à adopter pour limiter les symptômes de l’allergie aux pollens ?
Oui, des gestes existent dont le but est de limiter l’exposition aux pollens. Un exemple simple : se brosser les cheveux, ou les laver.
Se laver les mains. Aérer la maison le matin tôt ou tard le soir . Si vous avez un jardin, l’arroser pour faire retomber les pollens. Porter des lunettes et un masque de protection. Ne pas sécher votre linge dehors afin d’éviter que le pollen ne s’y dépose.
Il y a-t-il des spécificités de pollens selon les régions ?
Oui, car tout dépend de la présence de certains espèces de végétaux. Ceux les plus incriminés : Ambroisies, Armoise, Aulne, Bouleau, Charme, Châtaignier , Chêne, Cupressacées, Frêne, Graminées, Noisetier, Olivier, Oseille, Peuplier, Plantain, Platane, Saule, Tilleul, Urticacées.
Sur le site RNSA Réseau National de Surveillance Aérobiologique, vous trouverez une carte interactive permettant de vous informer en fonction de votre lieu de vie. Vous pouvez même créer une alerte si vous connaissez vos allergènes.
Est-ce que la désensibilisation fonctionne ?
Oui, c’est une bonne option. On l’appelle aussi immunothérapie allergénique. Une fois les allergènes connus, on vous les administre à très petite dose, pendant plusieurs saisons pour permettre à votre système immunitaire de les reconnaître donc de les accepter.
Pourquoi la racine d’Ortie est une bonne option pour soulager les allergies aux pollens ?
La racine d’Ortie est riche en Quercétine et autres bioflavonoïdes. La Racine d’Ortie dont la Quercétine font l’objet d’études pour comprendre leurs propriétés anti-allergiques. La Quercétine peut inhiber la libération d’histamine (rappel : fabriqué par les mastocytes et responsables des symptômes allergiques). Une plante étant un ensemble de composés, le mécanisme d’action est probablement complexe faisant participer le totum de la plante.
Quels sont les rôles de la Vitamine C, du Zinc et du Magnésium pour lutter contre les symptômes d’allergie ?
La Vitamine C protège contre l'accumulation d'histamine1 . Elle limite la production d’histamine et accélère leur dégradation. 20% des personnes allergiques ont un taux très bas de Vitamine C selon une étude française.
Petite note pour les fumeurs : la cigarette irrite les bronches avec des polluants favorisant les allergies et les fumeurs sont plus carencés en Vitamine C que les non-fumeurs.
Le Zinc joue un rôle central dans la régulation des défenses naturelles.
L'Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) a publié une étude démontrant qu'il y avait une relation de cause à effet entre l'apport en zinc et une fonction immunitaire normale2.
Le Magnésium a un effet anti-inflammatoire et anti-allergique associé à un effet vasodilatateur et bronchodilatateur.
1- (de) Jens Bielenberg, « Die Allergie-Hypothese – Fakt oder Fiktion? Allergien – Korrelate einer schadstoffinduzierten Veränderung des Histaminstoffwechsels? », Ärztezeitschrift für Naturheilverfahren 46, 11, 2005 (lire en ligne [archive])
2- EFSA Journal 2009;7(9):1229 « Scientific Opinion on the substantiation of health claims related to zinc and function of the immune system » (ID 291, 1757), « DNA synthesis and cell division » (ID 292, 1759), protection of DNA, proteins and lipids from oxidative damage (ID 294, 1758), maintenance of bone (ID 295, 1756), cognitive function (ID 296), fertility and reproduction (ID 297, 300), reproductive development (ID 298), muscle function (ID 299), metabolism of fatty acids (ID 302), maintenance of joints (ID 305), function of the heart and blood vessels (ID 306), prostate function (ID 307), thyroid function (ID 308), acid-base metabolism (ID 360), vitamin A metabolism (ID 361) and maintenance of vision (ID 361) pursuant to Article 13(1) of Regulation (EC) no 1924/2006.
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